LSB soit Lars, Stephen et Boris, 3 exilés du pays du papier à fleurs marron et orange, ex-Mozelie du nord. Sous leurs chemises en flanelle à cols pelle-à-tarte-alsacienne, une pilosité qui n'a d'égale que leur sens de la mélodie simiesque. Sur scène ils ne forment plus qu'un seul être, unique et mutant, dévoué a l'amoooour du zouk-core et à la drum'n'babasse dégénérée. Ce primate Albinos (résultat d'une contre évolution darwinienne?) a traîné ces rythmes funky-guerriers et ses basses fréquences de karaoké-bar chinois en squat gay auvergnat.
Velue et tout en finesse, leur musique est accompagnée de chants gutturaux et onomatopéiques, proférés dans un langage inconnu dont eux seuls connaissent le sens profond (ésotérisme animalier? appel à la confections de quiches empoisonnées? histoires cauchemardesques d'outre-espace ?). La première écoute de leur dernier rejeton, "Bai-ho", provoquera headbanging acrobatique et d'étranges mouvements du pelvis chez les plus sourds d'entre vous....une écoute répétitive et prolongée peut vous mener à un état extatique (pupilles dilatées et léger filet de bave à la commissure des lèvres) qui vous fera oublier votre futile vie de palourde humanoïde.

Flatte tes esgourdes endormies, écoute Le Singe Blanc et réveille le babouin mélomaniak qui est en toi.

Larry Stokrade.







Le Singe Blanc, tu connais bordel ? Il est descendu de son arbre armé de " Strak ! ", son petit dernier, 13 titres au cordeau. Il est pas content ? Pire que ça mec, il est loufdingue !


Petits ou grands, les trois membres du Singe Blanc siphonneront vos oreilles comme il se doit. Basse, basse, batterie & baïonnette au canon, ils foncent. Leurs chants mongoliens font merveille, leurs riffs ébréchés font mouche, et tout ça vous baigne dans une bonhomie lubrique et burlesque. Joie hébétée, zouk hardcore, danse africaine électrique dans les barbelés, onomatopées nippones, anarchie rythmique, LSB c'est tout ça à la fois, c'est du psychotrash brûlé par tous les bouts, en bref un beau bordel jusqu'auboutiste.
Les textes ont mûri bien sûr, nos trois demeurés ne sont plus débutants. J'en veux pour preuve "Hapster", du nom de ce jeune hamster terrorisé et perdu dans les rue bondées de Las Vegas une nuit d'été, ou encore "Goudroun" qui décrit avec finesse l'invasion de Tokyo par des Yétis. Le tube incontestable, "Zgwuëg", nous conte l'histoire de ce pianiste, un blanc bec, à qui l'on a coupé les doigts et qui en est réduit à jouer de son instrument benoîtement, avec ses moignons.

Découvrez LSB bille en tête, c'est un conseil que vous serez bien avisés de suivre, si votre ambition est de ne pas mourir idiot-bête.
Le Singe Blanc, ça ressemble un peu à un tour sur le grand huit les yeux fermés, mais en mieux.
M.Verdun